MAGAMAGA : LES ORIGINES

1 mai 2009

Petit aparté, léger, laissons la guiguite qui ne parle que d elle et des gens qui l entourent, serait-ce la promiscuité qui détermine l interaction humaine ?

Posons la question à notre philosophe notoire préféré, certifié par l afpa de Stains, le grand, le bel, le musclé et tatoué,

TONNERRE MECANIQUE!

« Alors oui, moi, ben, je le vois bien la ou j habite hein, la ou moi j habite, c est abidjan, ouarzazate, bougnoulecity, j'en passe et des meilleures, et ben, je les vois les lascars, toujours ensemble à collecter les aides sociales de l état, et à pas en branler une, les antillais, c est pepitoland, avec leur trompe d éléphant, ha ha, leur trompe d éléphant , ca trompe énormément, ils peuvent se l'entourer autour de la cuisse et ils font 4 fois le tour, je te raconte pas, et avec leur trompe ils peuvent communiquer facilement, 2 gobelets a chaque extrémité, la communication est établie, haha, hein chouquette, hein mon camerounais, avec ta trompe d éléphant t attrape les mouches au lasso, et après tu les encules, ha ha, ca rentre par derrière, ça ressors par la bouche, hein camerounais, les mouches africaines avec leur grosse lèvres comme N…» merci l artiste.

Voilà, donc retour au sujet de cette petite parenthèse pour parler d une des grandes figures de la P4, un des dernier monstre sacré de la confection alimentaire, la clé de voûte que dis-je l atlas de Stains la glorieuse, écoutez bien, j annonce la fantasque, la pimpante, la délurée, celle qui se trouverait légitimement au centre du plan divin,

MAGA MAGA, MAGAMAGA the GIANT.

La MAGAMAGA est un mammifère debout, doté d'un pouce préhenseur et d un encéphale développé. La Magamaga communique par son saccadé étouffé et privilégie le dialogue de proximité, d extrême proximité. Son langage se rapproche du notre, le type d extériorisation est quasi identique à celui de l'humain, et on croit déchiffrer par moment des morceaux de phrase correspondant a notre propre langage, comme ohhhh, fais chier, « loeuvé pôtate » ou encore toujours les mêmes qui font la vaisselle, y vont bien voir, ohhh, zont tout sali maga maga, m en fous moi… "

Elle jouit néanmoins d une lucidité hors pair, quand elle répond a la question « tu tailles les pommes allumettes, tu vois comment c est? », euh, c est du pain ?

ou encore "tu te rappelles comment on coupe le poulet à cru ?", ben avec le couteau.

Camionnette en a fait tout un couplet, que dis je un pamphlet même :

Magamaga nous viole. Oui il faut le dire haut et fort, elle détruit à elle seule du haut de son mètre 57 des années de lutte féministe et de libération de la femme. MM doit a tout prix être séparée de toute femme en devenir. Car NON le rôle de la femme n’est pas de laver les salissures, la montagne de vaisselle laissée par des adultes dans l’évier pendant une semaine, ni de donner de l’argent à qui que ce soit pour qu’il s’achète des bonbons.

Mercedes sort de ce corps!

Laisse la femme se libérer de cette double identité qui la hante : trou ou boniche. La cuisine nous montre que ces années de lutte ne sont pas finis. Dressons nous mes sœurs contre ce qui se dresse à notre passage. Nous valons mieux.

Alléluia!

Mais, MM, sous son regard humide de femme conquérante, a bien du mérite de supporter ses 2 coéquipiers, la méchante Camionnette et le mec qui se croit bien, grantoumou. La première, l‘esprit étroit et le regard vitreux, s’encanaille de jour en jour et ne lésine pas sur le ragot pour critiquer chaque faits et gestes de sa rivale. Son coté snobinard, moi je mange bio, macrovégétalien pour ainsi dire et je fais du yoga parce que je le vaux bien traduit son négativisme fade et peu constructif.

Allez petite Camionnette!

Dirige toi vers la lumière, la lumière de la compréhension, de la compassion d'êtres que tu juges inférieurs, elle seule te conduira vers l'éveil du monde et de toi même. N'aie plus peur, fais rayonner ton toi qui pourrait rayonner peut être un jour, peut être. Ne sois plus frustrée par ton emporte pièce japonais maltraité et déformé par le troisième larron de la dream team, l'émotif petit gars de la yaute. La méchante cache en vérité un cœur juvénile qui ne cesse d accélérer chaque fois qu elle se trouve a moins de 3 mètres de son amoureux, l'insondable et raffiné Gras du Bide, le beau gosse de la troupe. La montée d œstrogènes est si forte que le philosophe Tonnerre Mécanique le renifle même depuis les vestiaires et sent l'ouverture possible.

Ne lâche pas l affaire, gamin, sur un malentendu, lâche rien.

Le troisième, le ptio, doté d un sens de l’hypocrisie assez fignolé sert de lien et cohésion sociale au sein du groupe. C'est du moins ce qu'il affiche car à moitié sauvageon, dû a ces origines montagnardes, se serait-il fait enfermer dans un placard quand il était petit, attacher les poings et les pieds pendant que ces parents l initiaient à l'art d accueillir en son sein un bon gros rouleau de pâtisserie, qui expliquerait cette vocation quasi innée pour la cuisine ? Bref, il n'en résulte néanmoins qu il est partagé entre le jeu de la langue de pute, et la sympathie pour obtenir les clés de LA chambre de Magamaga, qui lui donne accès au Graal, la télévision et son penchant inavoué pour aller renifler les culottes de la semaine de son mentor. Il est bizarre celui la, trop bizarre. Sa sagesse de pilier de bar lui a valu les foudres de l amour de la belle Magamaga, qui n’hésite plus a affirmer son amour en public en roucoulant en dandinant du cul pendant les préparation de fine brunoise délicatement taillée, tomates mondés des fois, pas mondés des fois, laver patates et décoration d'assiettes qui suscite la contemplation. M’en fout, verront bien vaisselle, fais chier maga maga, couper oignon m en fout, maga maga, quiche a la viande, coquillage et crustacés.

Ces 2 petits êtres fragiles en manque d imagination n’ont d yeux que pour les créations de leur seigneur, dixit le bon du trio le bon la pute et le truand, l homme qui a une glotte a la place du menton, Jonathan le goéland. Une patate en l air, une brindille de ciboulette qui dépasse de l'assiette de 30 cm, un merlan colbert dressé à la verticale dans l’assiette a l aide d un subtil montage a base de cure dent surmonté de queue de crevette calée dans la bouche du bougre couvert d un beurre maître d hôtel et de la brindille de ciboulette taillé a 15 cm, faut pas déconner non plus, suffisent pour émoustiller les 2 jeunots.

Mais MM veille sur ses petits et d’ un regard bref mais lourd de sens, les ramène à la raison et au but premier de la formation, l obtention du bout de papier.

Grantoumou, alias le p'tit gars de la yaute

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